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La liberté au Maroc

La liberté au Maroc

Quand les agressions se poursuivent dans une ville comme Salé, désigné point noir, sans constater un grand changement. Et quand de plus les victimes de ces agressions sont des femmes. On se demande les raisons de cette situation et les problématiques qui en découlent.

La première raison qui nous vient en tête c’est le manque de sécurité et donc la faiblesse du rôle de la sureté nationale en l’assurance de la sécurité des citoyens. Mais même en cas de détention de ces voleurs/agresseurs, les châtiments ne sont pas rigoureux et ne permettent pas un traitement de fond. Ceux qui sortent de la prison, ont plus d’astuces et de ruses, apprennent d’autres mauvaises habitudes et sont plus décidés à commettre d’autres délits ou crimes. C’est que la prison n’est pas un lieu de correction et ne remplit pas le vrai rôle qu’il doit avoir.

La prison devrait être un lieu où les prisonniers peuvent avoir une formation adéquate qui pourrait leur permettre un emploi décent à leur sortie. Un lieu où on leur apprend l’importance du vivre ensemble dans le respect des droits et obligations de tout un chacun. Un lieu où on donnera une deuxième chance à ceux qui ont prit une mauvaise voix inconsciemment ou consciemment sous prétexte qu’ils ne pourront pas apprendre quelque chose de l’école ou qu’ils n’ont pas un bon niveau pour continuer leurs études, etc. Un lieu où ils pourront savoir la signification du terme « citoyen » et « citoyenneté ». Un lieu où on reconnaîtra les erreurs pour ne pas les refaire et pour chercher le meilleur moyen pour sortir d’une situation de précarité.

Pour que la prison puisse jouer ce rôle de correction et d’apprentissage, il faut la coopération et la coordination entre différents ministères entre autres celui de la Justice, celui de l’éducation et de la formation professionnelle, celui de l’emploi et des affaires sociales. C’est tout un système qui doit travailler ensemble pour une meilleure politique d’insertion des prisonniers mais aussi pour la prévention de la multiplication de cas de délinquance.

En effet, c’est inadmissible que de jeunes hommes, en pleine forme physique trouvent normal le fait d’agresser ou maltraiter une autre personne afin de lui dérober un bien. Et que de plus si la victime est une femme, ils se croient supérieurs, je ne comprends pas comment ils peuvent se contempler dans un miroir et se dire qu’ils sont des hommes. Quel genre d’homme ??

Déjà à l’école, il faut une éducation sur la parité et l’égalité homme-femme, la justice, le respect de l’autre, le respect des droits et l’accomplissement des obligations. Il n’y a pas de supériorité d’une personne sur une autre. Chaque personne est unique, elle a des qualités distinctives qu’il faut mettre en valeur pour que la personne ait confiance en soi et en sa capacité d’être créative et une bonne citoyenne. C’est vrai que tout le monde ne va pas être médecin ou ingénieur ou professeur mais toute profession est importante et joue un rôle complémentaire aux autres, on doit apprendre à valoriser tout métier et à respecter chaque personne quelque soit le métier qu’elle exerce car ainsi on cherche le respect de la dignité individuelle. Tout l’effort doit être fait pour éviter la déperdition scolaire car c’est un malheur pour toute la société. Il faut revoir notre système éducatif pour que ceux ayant moins de résultats scolaires soit dirigés dès leur jeune âge vers des formations professionnelles et un enseignement qui ne se basent pas sur les connaissances acquises mais plus sur le savoir faire.

Il faut aussi un châtiment très sévère pour les responsables dans les hautes fonctions de l’État pour qu’ils soient un exemple pour les petits délinquants. La justice doit être assurée sans discrimination ni exception, si non notre pays aura le même sort des autres pays arabe et/ou musulmans où les révoltes ont pris place et avec elles le manque de sécurité.

On serait dupe si on croit que les citoyens sont contents, tranquilles, satisfaits et vivent dans des conditions dignes. Il faut que tout responsable assume la responsabilité de sa fonction quelque soit le poste occupé. S’il est payé c’est pour accomplir des tâches et non pas pour dormir ou dérober le maximum qu’il peut, ou pour garder le même poste comme un bien acquis pour toujours, il doit être jugé et condamné. Il faut aussi que les responsables soient intelligents et respectueux dans leur manière de communiquer avec les citoyens, on n’est pas des citoyens de deuxième degré et tout un chacun pourrait très bien défendre ses intérêts, on a intérêt à travailler tous ensemble aussi bien responsables hauts placés que le commun des mortels. Nous tous devons travailler pour le bien de notre pays et pour sa sécurité. C’est le développement humain qui permettra le développement du pays et non pas la méprise du peuple ou son contrôle et la prise de décision à l’aveuglette.

Un dernier mot adressé aux responsables de la sûreté nationale de notre pays puisque l’article est une réflexion par rapport à un quotidien vécu : Si plusieurs personnes ne déposent pas de plaintes contre leurs agresseurs, il ne faut pas se dire qu’il n’y a pas de crime ou que tout est bon dans le meilleur du monde ! C’est un très mauvais signe au cas où ces personnes se révoltent ou essaient de prendre eux même leur revanche. Aussi, les conditions pour le dépôt des plaintes ne sont pas adéquates comment ça se fait que si l’incident se passe hors des horaires de travail, il faut se diriger vers la permanence, plus loin du lieu de crime et du logement, attendre je ne sais combien de temps, les allées et retours en cas de non disponibilités des responsables.

Ajoutant à cela le temps perdu pour refaire tous les documents perdus et la procédure longue qui en découle.

Les tracasseries administratives restent le problème majeur de nos administrations marocaines quelque soit l’administration compétente.

Hajar EL MOUKHI