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Comment l’administration françaiseapplique-t-elle le droit communautaire ?



En quoi le droit communautaire concerne-t-il l’administration ? | Par quels moyens l’administration française peut-elle intervenir au niveau européen ? | Comment l’administration française applique-t- elle le droit communautaire ? | Quelles sont les difficultés de l’administration française pour transposer les textes communautaires ? | Comment assurer une meilleure application du droit communautaire ? | Les citoyens de l’UE peuvent-ils travailler dans l’administration française ?

L’administration applique le droit de l’Union , selon les cas, soit immédiatement, soit après transposition du texte européen dans le droit national.

En effet, le droit de l’Union a une valeur supérieure à celle du droit national . Une transposition – c’est-à-dire l’adaptation du droit français aux exigences de la législation communautaire – est cependant nécessaire dans le cas des directives et des décisions-cadres.

Pour les autres textes européens, la situation est différente : les règlements et les décisions sont directement applicables sans transposition, les recommandations et les avis ne sont pas contraignants.
Pour les transpositions, les directives communautaires ne lient les États membres qu’en ce qui concerne les résultats , mais les laissent libres de choisir les moyens d’y parvenir.
L’administration française doit alors déterminer si le droit national est déjà conforme à la directive, et dans la négative, s’il convient de modifier le droit interne par la loi ou le règlement. Le Secrétariat général du gouvernement et le Secrétariat général aux affaires européennes centralisent le processus de transposition.
Le Conseil d’État joue aussi un rôle essentiel, en distinguant ce qui, dans la directive, relève du domaine de la loi ou du règlement au vu des
articles 34 et 37 de la Constitution.
La supériorité du droit communautaire sur le droit national a été confirmé par plusieurs institutions. 
Ainsi, la Cour de justice de l’Union européenne considérait que le droit communautaire constituait un nouvel ordre juridique et devait s’imposer à celui des États membres (notamment l’arrêt Simmenthal du 9 mars 1978). En France, la Cour de cassation a rapidement suivi ce même raisonnement, depuis l’arrêt Société des Cafés Jacques Vabre du 24 mai 1975. En revanche, le Conseil d’État a été plus réticent à formuler cette supériorité du droit communautaire. C’est aujourd’hui chose faite depuis son arrêt Nicolo du 20 octobre 1989.